Sommaire :
- Assemblée générale
- Travaux sur l’église
- 800 ans cathédrale d’Amiens
- Lexique des stalles médiévales
- Autre proposition de lecture pour l’été
- Histoire et cuisine !
- Journées du patrimoine
Assemblée générale
Notre association, comme beaucoup d’autres cette année, a été obligée de renoncer à réunir son Assemblée générale, prévue le samedi 24 mars 2020.
Nous pourrions, comme la loi le prévoit, organiser une Assemblée générale par audio ou visioconférence : cette possibilité nous semble délicate à mettre en œuvre, pour des raisons techniques, et ne répond pas à notre désir de convivialité. Par ailleurs, pour Stalles de Picardie, il n’y a pas d’urgence à tenir l’Assemblée générale, puisque nous ne recevons pas d’aide financière des collectivités territoriales auxquelles nous devrions rendre des comptes.
Il nous semble préférable d’attendre que la situation sanitaire permette une véritable réunion au cours de laquelle nous pourrons, tout en appliquant les consignes de sécurité, nous retrouver et parler des projets de notre association.
Il est encore difficile dans l’immédiat de fixer une date pour cette assemblée générale : la fin du mois de juin est sans doute prématurée (surtout si le deuxième tour des élections municipales a lieu à ce moment-là).
Nous verrons comment la situation évolue dans les semaines qui viennent et quelles seront les directives gouvernementales, avant de choisir une date de réunion, vraisemblablement début septembre.
Nous espérons vous retrouver tous en bonne santé à cette occasion !
Travaux sur l’église
Le chantier sur le chevet de l’église avait bien démarré, mais a dû être interrompu, en application des règles sanitaires. Après une réunion sécurité qui a permis de vérifier que les conditions de travail respectaient les directives COVID-19, la reprise du chantier a été fixée au lundi 27 mai.
Mais pendant les semaines de confinement, il n’y a pas eu arrêt complet de l’activité ! Les vitraux avaient été soigneusement démontés, après avoir été numérotés pour qu’on puisse localiser précisément chaque morceau dans la verrière. Transportés dans les ateliers des vitraillistes, ils ont déjà été l’objet des soins des spécialistes.
2020 : 800 ans de la cathédrale d’Amiens, 500 ans des stalles de la cathédrale…
De nombreuses manifestations étaient prévues pour commémorer le début des travaux de construction de la cathédrale d’Amiens, tout au long de l’année 2020. Bien sûr, tout ce qui devait avoir lieu au cours du premier semestre a été annulé, et reporté à des dates ultérieures, qui restent encore à déterminer.
Les associations Stalles de Picardie et Misericordia International (en partenariat avec, notamment, l’Université de Picardie, le Musée de Picardie, Amiens métropole) organisent à l’occasion de la construction et de la pose des stalles dans le chœur de la cathédrale amiénoise, il y a 500 ans, un colloque qui devrait avoir lieu les vendredi 20 et samedi 21 novembre 2020. Nous vous présentons un pré-programme (donc non encore définitif) que nous espérons pouvoir réaliser aux dates prévues.
Lexique des stalles médiévales
Nous avons le plaisir d’annoncer la parution d’un ouvrage que les amateurs de stalles attendaient depuis longtemps : le Lexique des stalles médiévales, mis en œuvre par différents membres fondateurs de Stalles de Picardie, Elaine C. Block, Frédéric Billiet, et votre présidente, Kristiane Lemé-Hébuterne. Cet ouvrage de 148 pages est un guide qui aidera les visiteurs qui s’intéressent aux stalles à mieux les regarder et à mieux les comprendre.
Sont tout d’abord rapidement présentées l’histoire et la fonction des stalles en général ; le lexique proprement dit donne ensuite les définitions des différentes parties des stalles, et des principaux motifs sculptés. De très nombreuses photos des stalles de treize pays d’Europe illustrent le lexique et en rendent sa lecture plus facile et plus agréable.
C’est un ouvrage bilingue, en Français et en Anglais, et les termes du lexique sont traduits également en Allemand et Néerlandais.
148 p., ISBN: 978-2-503-51512-0
Brepols, 2019
75,00 €
Autre lecture pour l’été…
Peut-être aurez-vous l’occasion cet été de visiter un musée et d’y découvrir des œuvres d’art, tableaux, statues… Vous vous poserez peut-être la question de savoir où était telle ou telle œuvre avant d’être suspendue au mur de ce musée.
Pour répondre à cette question, que, semble-t-il, beaucoup de curieux se posent, le Musée de Strasbourg a organisé une exposition Avant le musée… à quoi servaient les tableaux ? Ouverte le 20 septembre 2019, l’exposition est prolongée jusqu’au 2 août 2021.
Le catalogue qui accompagne l’exposition est destiné à aider les visiteurs à mieux comprendre l’origine des œuvres de tous les musées : aucune œuvre n’a été créée pour figurer dans un musée ! Rappelons que les musées, au sens actuel du terme, n’apparaissent véritablement qu’à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, pour recueillir justement des œuvres jugées artistiques, patrimoniales, mais qui ont perdu leur fonction, leur utilité.
Les œuvres que nous appelons « œuvres d’art » et admirons comme telles ont été créées avec une fonction, elles « servaient » à quelque chose : c’est le cas des stalles, qui étaient avant tout des sièges destinés aux religieux, indispensables pour qu’ils puissent se réunir et prier dans leur église. De la même façon, les tableaux, les retables, étaient peints pour susciter la piété des contemporains.
L’ouvrage publié par les Musées de Strasbourg présente, d’une façon un peu inhabituelle, une trentaine d’œuvres choisies parmi celles qui sont exposées dans les Musées de la ville de Strasbourg. Ce n’est pas le style du peintre ou du sculpteur qui est mis en avant, mais les raisons de la création de l’œuvre, son usage, sa fonction, à qui, à quoi elle devait servir.
Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le site du musée
Catalogue Avant le musée, Dominique Jacquot, édition des Musées de Strasbourg, 2019, 106 p., 18 €
ISBN 9782351251690
Un peu d’histoire… et de cuisine !
L’épidémie de Covid-19 qui touche notre monde cette année n’est pas la première épidémie que connaît l’humanité ! Au Moyen Âge, la peste, à plusieurs reprises, s’est répandue et a fait des ravages. Et déjà, des hommes se sont dévoués pour aider leurs contemporains.
C’est le cas de Nostradamus ! Vous avez déjà entendu son nom évoqué à propos de ses soi-disant capacités de devin… Ce qui est bien plus certain, c’est que Michel de Nostre-Dame est né à Salon-de-Provence au début du xvie siècle. Son père était notaire mais il y avait des médecins parmi ses ancêtres, et c’est peut-être ce qui l’attira vers la médecine. En 1525, une épidémie de peste s’attaque au sud-ouest de la France, et il arrête ses études pour secourir les malades.
Passionné de botanique et de ce qui allait devenir la chimie, il met au point une poudre pour aider la population à éviter d’attraper la peste. En 1546, une nouvelle épidémie de peste se déclenche à Aix-en-Provence, et à nouveau il vient au secours de la population.
Il expérimentait beaucoup, avec toutes sortes de plantes, il fabriquait beaucoup d’onguents, de poudres, mais s’intéressait aussi à la cuisine, reconnaissant son importance pour la santé humaine.
En 1555 son Traité des confitures est publié chez un imprimeur lyonnais. D’autres éditions, enrichies, suivirent les années suivantes.
Ses recettes ne sont pas toujours faciles à interpréter et à réaliser : les produits qu’il utilisait n’existent plus à l’heure actuelle sous la même forme, les dosages qu’il donne sont parfois (souvent !) imprécis… Pourtant, nous pouvons nous en inspirer pour préparer des confitures délicieuses et originales.
La saison des cerises est proche, alors essayez cette recette de marmelade de cerises, excellente avec des griottes :
Il faut tout d’abord laver les fruits, et en ôter queues et noyaux. Vous les pesez : il vous faut le même poids de miel (ou de sucre blanc) que de fruits équeutés et dénoyautés. Disposez les fruits et le miel dans une terrine, en alternant les couches. Vous pouvez ajouter gingembre râpé ou cannelle à chaque couche. Si vous souhaitez manger cette marmelade, comme cela se faisait au Moyen Âge, en accompagnement d’un plat de viande, choisissez plutôt des épices.
Laissez reposer au moins douze heures.
Après ce repos de douze heures, versez le mélange dans une bassine de cuisson, et laissez cuire environ 20 à 25 minutes, en commençant doucement et en augmentant petit à petit la force de cuisson. Comme toujours avec les marmelades, le temps de cuisson ne peut être donné de façon précise, il dépend des fruits choisis. Faites le test de l’assiette froide (très facile à faire et ne demandant pas d’ustensile particulier, ce test est connu par toutes celles – et ceux ? – qui font des confitures : versez sur une assiette froide une petite quantité de marmelade ; passez le doigt – attention, c’est chaud ! – au milieu de la surface recouverte : les deux parties de marmelade ne doivent pas se rejoindre), ne laissez pas cuire trop longtemps sinon vous aurez une pâte de fruits !
Mettez ensuite en pots, couvrez… et attendez quelques jours pour déguster !
Journées du patrimoine
La DRAC Hauts-de-France vient de nous donner des informations sur les prochaines journées du patrimoine, qui devraient se dérouler les 19 et 20 septembre sur le thème « Patrimoine et éducation : Apprendre pour la vie ! » (si la situation sanitaire le permet, évidemment).
Nous attendons des précisions sur les conditions d’organisation de ces journées avant de décider d’un éventuel programme. L’église sera encore en travaux, mais des animations à l’extérieur seraient possibles. Nous vous tiendrons informés au cours de l’été.